Médée n'est pas morte!
Nous avons vu dans l'article Autour de la figure de Médée quelques représentations symbolistes anciennes de cette grande figure qu'est Médée. Voici maintenant quelques petites représentations contemporaine de sorcière "bien aimée"...
Tout d'abord, j'ai repéré cette magnifique Médée de Fablyrr (voir son blog : http://fablyrr.over-blog.com ). J'ai tout d'abord cru à un tableau méconnu de Klimt. Elle a cette grâce des "Serpents d'eau", et la timité de "l'espoir I". La palette y est, l'or également...
Du côté de l'édition, j'ai repéré, chez Nathan, une BD au nom de Médée la Magicienne de Valérie Sigward et illustrée par Elen Usdin et Marie-Thérèse Davidson , parue dans la collection "histoires noires mythologie" en 2006.
C'est que la mythologie a le vent en poupe dans le monde des livres d'images. La Grande librairie sur France 5, a mis en lumière le troisième tome de Christophe Blain et Joann Sfar ( Editions Dargaud, novembre 2009) intilulé
Socrate le demi-chien in "Œdipe à Corinthe" (48 p. - 10,40 euros).
C'est que la bande dessinée est un moyen que n'avait pas les symbolistes du passé mais qui prolonge tous leurs travaux d'illustrations et de collages, à l'époque on ilustrait les romans ; désormais l'illustration s'affranchit du texte...
Alors, oui, il me semble que le symbolisme contemporain a encore de belles explorations à faire. Pourquoi ne pas se tourner vers ces nouvelles cultures que sont la mode, la BD, et j'en passe ? Elles aussi ont de la noblesse en puissance...
Mais revenons à nos "Médée"...
Que voit-on d'autre?
Beaucoup de théâtre et d'opéra. Médée vit sur les scènes !
On voit par exemple la Médée de Chérubini à Bruxelles (voir le site d'Altamusica) ou celle de Pascal Dusapin et Sacha Waltz (Medea ; 1992) rendue fade à mon gout, mais qui conserve néamoins de jolis tableaux, et, elle aussi, créée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Nombre de pièces sur le thème de Médée fleurissent partout. C'est alors qu'il faut se demander ce qu'on attend vraiment de Médée, quel message lui fait-on porter, quel masque lui fait-on porter ? Et pourquoi résonne-t-elle encore à notre époque ?